
Dans ce témoignage, Michèle Soullier nous livre le récit de son expérience en tant que visiteuse de prison et animatrice d’ateliers d’écriture dans une maison d’arrêt pour hommes. Elle dresse les portraits des personnes qu’elle rencontre, relate des anecdotes et documente également l’évolution de relations qui se tissent au fil des semaines – voire des mois. On découvre une autre facette du milieu carcéral entre douleur, méfiance, confiance, complicité et joie.
Le récit est ponctué de textes personnels et d’écrits de détenus, réalisés durant les ateliers. Le plaisir et la fierté procurés par l’écriture prennent le dessus dans les moments difficiles.
Michèle SOULLIER
Auteure résidant à : Aubenas en Auvergne-Rhône-Alpes
Michèle Soullier réside en Ardèche, à Aubenas. Elle a été visiteuse de prison dans une maison d’arrêt de 2014 à 2019 où elle a animé des ateliers d’écriture. Elle a une longue pratique de l’écriture comme hobby, notamment dans le cadre d’ateliers. Figures & figurants, rencontres de parloirs est son premier ouvrage publié.
Au fil des pages...
La visite, c’est donc la rencontre : des tranches de vie se racontent, des visions du monde s’échangent, sans vouloir convaincre, sans chercher à savoir qui a raison ou tort. Une écoute sans curiosité, une invitation à évoquer et déposer ce qui pèse, ce qui envahit, le formuler, l’entendre autrement et parfois en rire.
Mais ce n’est pas une relation d’égalité. Il y a la place du visiteur et celle du détenu, évidemment ! Pour autant, des liens se nouent au fil des semaines, une relation de confiance s’installe.
Dans les pages qui suivent, je fais part de ces rencontres. Je tente de faire exister ces personnalités complexes et tourmentées, de les décrire, de retranscrire certains de leurs propos. Je m’applique à rester fidèle à ce qu’ils ont voulu donner d’eux-mêmes, tout ça passé évidemment au filtre de ma sensibilité, de ce que j’ai pu moi-même percevoir d’eux, selon mes humeurs, ma perspicacité et mon niveau d’écoute qui est imparfait, parcellaire.
Des textes personnels et des textes de détenus ponctuent le récit.
J’espère ainsi partager, témoigner, vous faire accéder à mon expérience et aussi questionner sur le sens de l’incarcération et le milieu carcéral.
Dans les portraits que je présente (de façon anonyme bien sûr), il n’y a pas de chronologie, pas de logique d’échantillon, pas de proportionnalité avec le nombre des rencontres. Le casting, je l’ai fait tout simplement en fonction de l’intérêt que j’ai porté aux personnes, la richesse des échanges, qu’ils aient été brefs ou plus approfondis.
Quatrième de couverture
La prison en tant que visiteuse, ce sont des rencontres avec des personnes dont je n’aurais sans doute jamais croisé le chemin sans cette démarche. Une aventure humaine qui n’a rien à voir avec une quelconque intention de sauver des êtres en perdition. Ça ne se situe pas sur ce registre-là. Non, ma motivation, c’est plutôt le goût de l’altérité, cette différence qui nous enrichit, nous fait bouger dans nos certitudes. Des tranches de vie se racontent, des visions du monde s’échangent, sans vouloir convaincre, sans chercher à savoir qui a raison ou tort, une invitation à évoquer ce qui pèse, à le formuler, l’entendre autrement, et parfois en rire.
Code ISBN 979-10-203-4321-5 – Format : 15 x 21 cm – 140 pages – Prix de vente : 14,00 €
Commandes libraires: Hachette Distribution (Dilicom), commandes fermes
Éditions Baudelaire, commandes en dépôt
En complément de cet article, lire celui de Xavier Denecker, visiteur à Bordeaux-Gradignan dans son blog : https://www.xavierdenecker.fr/visiteuse-de-prison-le-gout-de-lalterite/