
On entend souvent dire que 2020 a été une année catastrophique et qu’il faut l’oublier. L’épidémie Covid a plongé beaucoup de familles dans la précarité, et chacun doit vivre à distance de l’autre, sans pouvoir maintenir les contacts sociaux auxquels nous étions habitués.
Bien que le désir de tourner la page soit légitime, nous savons que le virus sera encore présent pendant des mois, sous sa forme originelle ou mutante. Revenir au passé n’est pas souhaitable ; interrogeons-nous pour savoir si le passé jusqu’en 2019, était vraiment idéal.
Dans le domaine pénitentiaire, des milliers de personnes détenues ont été libérées par anticipation. L’opinion publique comme les magistrats prennent peu à peu conscience de ce que le tout-carcéral n’est pas la solution et que l’enfermement n’est pas la seule « peine » qui vaille. L’incarcération n’est qu’un ultime recours et les peines alternatives doivent lui être préférées.
En 2020, dans les prisons françaises plusieurs actions ont été menées et vont continuer, car positives. Les parloirs sont maintenus dans le respect des mesures sanitaires. Les visiteurs de prison communiquent autrement avec les personnes détenues, grâce à des circuits de courrier papier ou électronique, ou grâce à la ligne téléphonique dédiée « ANVP » toujours en service. A l’extérieur des murs, les visiteurs ont appris à se réunir par visioconférences, outil qu’ils utilisent aussi pour garder le lien affectif avec leurs proches.
Capitalisons sur ce que nous avons expérimenté pendant cette extraordinaire année 2020. A chacun de vous, à vos proches, aux personnes que vous rencontrez et accompagnez, nous souhaitons une année 2021 constructive et riche d’avenir.
Xavier Denecker, président de l’ANVP