Le projet jardins a été lancé en 2016 à la suite d’une rencontre entre l’équipe de visiteurs de Nantes, qui gère un jardin en prison, et les responsables de Green Link, un fonds de dotation (mécène) destiné à financer des projets d’insertion par le contact avec la nature.
Nous avons reçu de Green Link 18 000 €. Une partie de cette somme a été dépensée pour :
- la réalisation du livre blanc sur les jardins en prison, publié en novembre 2018
- le financement de plusieurs projets de création ou d’extension de jardins à Dijon, Longuenesse, Nantes, Rennes et Saint-Maur.
Après ces 2 actions, il restait 4 700€. Un appel à projets a été lancé en mars. Un jury a été constitué, composé de Xavier Denecker, référent du projet au Conseil d’administration, Jean-Louis Didelle, visiteur à Aiton et Yves Priou, visiteur à Nantes. Il s’est appuyé sur l’expertise de Danielle André, qui n’a pas participé au jury étant animatrice d’un des jardins candidats au financement, celui de Bédenac.
Un formulaire de participation a été adressé à tous les correspondants d’établissement. Il posait un ensemble de questions permettant de comprendre les enjeux et le contenu du projet présenté.

Sept projets ont ainsi été présentés : Bédenac, Longuenesse, Mauzac, Mulhouse, Rochefort, Strasbourg et Salon de Provence. Le jury s’est prononcé en mai. Il a donc été possible d’attribuer un financement à 4 projets :
- Dotation de 2 000€ pour le projet de Mauzac, dossier solidement structuré. Il s’agit de l’extension d’un jardin existant, nécessitant l’intervention d’une pelleteuse. Il permettra d’accroître le nombre de détenus qui jardinent actuellement (60 à 70)
- Dotation de 550€ pour le projet de Longuenesse, dont le complément est apporté par le Secours Catholique. C’est le caractère innovateur du projet – un permajardin – qui a retenu l’attention du jury.
- Dotation de 1 100€ pour le projet de Bédenac, jugé aussi intéressant que celui de Longuenesse. Il consiste à créer un jardin autour d’un bâtiment consacré aux personnes à mobilité réduite ou âgées, et à étendre un jardin existant en y implantant une serre.

- Dotation de 1 050€ pour le projet de Mulhouse, chiffré à 2 500€. Le jury a été séduit par le fait qu’il s’adresse à des adultes mais aussi à des mineurs, et pour son intégration à d’autres activités, comme la menuiserie.
L’attribution du reliquat des subventions de Green Link conclut la phase 1 du projet. Nous réfléchissons à l’opportunité de lancer une phase 2. Cette phase 2 consisterait à favoriser la création d’un poste de développeur de jardins en prison. Son rôle serait principalement de mettre en place des filières de formation et d’emploi dans le secteur jardins pour des personnes détenues en fin de peine. Rien n’a encore été présenté au Conseil d’administration, à qui il reviendrait de se prononcer.
2 commentaires sur “Projet jardins : la verdure le long des murs”