Y a t-il une culture propre au personnel pénitentiaire ?

Arnaud THEVAL, artiste

Arnaud Théval interroge les relations entre les individus et le groupe social auxquels ils appartiennent. Il présente ici une réflexion sur l’image du surveillant en formation, fruit d’un travail en résidence à l’Ecole Nationale de l’Administration Pénitentiaire d’Agen.

Ce travail, compilation de photographies mises en scène avec la complicité des élèves de l’ENAP, aborde plusieurs moments de la formation.

Il montre le rapport à l’uniforme au travers du premier contact des élèves avec l’uniforme et ses contraintes : uniforme unisexe, contraignant car incluant des dispositifs sécuritaires…

La peur des agressions, le rapport à la surpopulation, la place de la femme surveillante face aux détenus mais aussi face à ses collègues dans une profession où le masculin est surreprésenté, l’importance des codes hérités du passé militaire de l’AP, mais aussi le brouillage des codes avec un témoignage sur les tatouages des surveillant(e)s, pratique qui caractérisait autrefois la population carcérale.

De ce travail, Arnaud Théval identifie des points communs entre artistes et surveillants :

• Le travail sur le regard, regard de l’artiste qui scrute son sujet, regard du surveillant qui doit anticiper à tout moment le comportement des détenus.
• La capacité à créer de la distance professionnelle entre soi et l’objet observé.

Visiter le site de Arnaud Théval : https://www.arnaudtheval.com/